"Si tu es venu pour m'aider, tu perds ton temps. Mais si tu es venu parce que tu penses que ta libération est liée à la mienne. Alors travaillons ensemble"
Ma mission humanitaire au Kenya.
Solidarité Jeunesse et KVDA :
Grâce à une association intermédiaire, "Solidarité Jeunesse", située sur Paris, je suis rentrée en relation avec une l’ONG « Kenya Voluntary Development Association » à Nairobi au Kenya.
L'association "Solidarité Jeunesse" m’a aidé à monter un dossier afin de trouver une mission me correspondant.
Arrivée :
Me voilà donc arrivée au Kenya dans la capital de Nairobi le 12 septembre dernier, accueillie par les membres de l’association "KVDA".
Ils m’ont laissé quelques jours afin que je prenne mes repères puis m’ont amené dans les bidonvilles : "Kibera slums", le plus gros du pays situé sur la capitale. Cette visite a été exceptionnelle puisque j’ai été guidée par Benjamin un jeune africain se dévouant entièrement à un monde meilleur. Il travaille au sein de son association Youth Volunteer for Change" et se préoccupe de l’amélioration de la qualité de vie au sein des communautés, de la valorisation de la femme,de l’éducation des jeunes pour donner de l’espoir, un futur...
Village :
L'association"KVDA" m'a emmené sur le lieu de la mission à "Talio Nyika" dans un village au sud-est du Kenya à environ 3 heures de la frontière de Tanzanie, loin de la capitale, loin de la ville sans électricité, sans pollution…mais où ils croient en Dieu, en la sorcellerie, ils connaissent chaque famille vivant dans le village et prennent le temps de s’aimer, parce qu’il ne sont pas rongés par le temps ni l’argent.
Mission :
Dans ce village bâtit de terre et de branchage il était convenu que je travaille chaque semaine pour donner des cours et faire de l’animation dans l’école primaire. Elle est composée de 400 enfants pour 10 professeurs y compris les 2 volontaires. Certains enfants du village ne peuvent aller à l’école par manque d’argent.
Je me suis vite lassée, j’avais envie de découvrir plus, j’ai donc proposé au directeur mes services en temps plus limité afin de découvrir par moi même la façon de vivre dans la communauté et de comprendre mieux les enfants avec qui j'étais à l’école, (Comportement et problème de sorcellerie…)
J’éprouvais aussi en même temps un profond désir d’aller en ville le weekend, a "Voi", et de ma propre initiative. J’aimais me retrouver avec les enfants des rues, travailler en tant qu’animatrice dans un orphelinat et être en présence de Massai.
Escapade :
Quelques temps après, je me suis posée beaucoup de questions pour plusieurs raisons.En effet, je me suis retrouvée seule car la seconde volontaire, de nationalité japonaise, avait fini sa mission et elle était partie visiter la Tanzanie. A l’école ainsi qu’au village il y avait toujours des histoires de sorcellerie, des fillettes rentraient en transes possédées par le démon et les centaines de villageois récitaient des centaines de prières pour les calmer nuit et jours.
De plus le fait d'être perçue comme "blanc" était synonyme d’argent et je me suis aussi rendue compte de l’importance de la corruption.
De ce fait pendant les vacances scolaires des élèves, je suis partie en Tanzanie pour y retrouver l'autre volontaire japonaise et je suis rentrée finalement 1 mois après. Je suis allée sur l’île de Zanzibar, et j’ai rencontré des massais qui m’ont emmené fêter Noël avec leur tribu.
Retour au village et sur la mission :
Le 28 décembre 2007 soit 1 jour après les élections présidentielles, me voilà de retour sur les lieux de ma mission," blanche à l’extérieur" et "noir de l’intérieur" ! cette aventure baignée dans la simplicité, dans la pureté et dans l’humanisme des Massais m’a fait comprendre que je retournerai au Kenya.
Mon retour au village, à l'école, dans la rue avec les enfants, à l’orphelinat, tout fut si magique!
J'étais décidée à revenir faire un bout de chemin ici et y construire un orphelinat pour les enfants des rues non loin de la capitale. Plus que déterminée !
Malheureusement le 29 décembre je me sentais à nouveau perdue et n’arrivait pas à comprendre le monde entier.
Des angoisses, des armes, des massacres…
En voila une façon de montrer notre mécontentement face à un président réélu qu’on ne voulait plus.
Tous ces sourires et ces yeux comblés d’étoiles n’étaient plus que remplis de peur. Des émeutes éclataient dans un pays bien en paix depuis le départ des colons dans les années 60.
Un mois et demi après, les présidents se sont unis mais 1000 personnes sont décédées et 300 000 sont réfugiées dans des camps.
Départ du village et retour sur Nairobi :
De retour sur Nairobi auprès de mon association "KVDA" j'ai pu partager mon histoire et fait plus ample connaissance avec Benjamin: celui-ci m'a emmené voir les bidonvilles où il a construit 2 écoles et y travaille comme professeur…Benjamin est président de sa propre association YVC, il travaille avec les communautés, les femmes, les jeunes et a aussi le désir d’aider les enfants des rues.
Lorsque je lui ai fait part de mon amour pour ces enfants, de mon envie de les aider et le désir de monter un orphelinat, cela a été comme un soulagement de comprendre que l’on allait s’allier pour la réalisation de se projet.
Le 27 janvier je prenais mon avion de retour pour la France restant déterminée à revenir.
Vous trouverez les photos du voyage dans les albums photos :)